The Highland Watch
Œuvres de L.V. Beethoven, F.J. Haydn, C.M.V. Weber et F. Kuhlau
Dans le courant du XVIIIème siècle et jusque dans les premières décennies du XIXème siècle, les Scottish tunes & songs devinrent un véritable phénomène d’engouement qui dépassa de loin le simple cadre de la musique traditionnelle. Les gentlemen anglais raffolaient de ces mélodies au parfum enivrant, au point que les publications anthologiques se succédèrent au fil des générations, avec des arrangements régulièrement remis au goût du jour… Au départ, l’accompagnement en était improvisé, puis on leur assigna une basse continue plus savante, avant que l’apparition du pianoforte révolutionne l’esthétique des salons. Aussi, entre 1790 et 1820, c’est autour du piano que se rassemblent chanteurs et instrumentistes.
Convaincu que les Scottish Songs représentaient un filon, l’éditeur Thomson décide de mettre le célèbre Joseph Haydn à contribution : celui-ci écrivit les arrangements de plus de 250 chansons (!), accompagnements mais aussi préludes et postludes où sa signature s’affirme. Mais, manquant de temps pour finaliser la commande, il recommanda finalement un certain Beethoven pour poursuivre l’entreprise. Ce dernier s’appropria les airs avec un génie certain, exaltant les climats, rehaussant le pittoresque ou creusant l’intensité expressive. Weber enfin, une génération plus tard, fit une contribution aussi modeste que précieuse : John Andersen ou O poortith cauld sont des sommets d’émotion.
The Highland Watch, c’est le régiment de guet des Hautes Terres, la partie la plus sauvage de l’Écosse ; mais c’est aussi une chanson pleine de ferveur et de fierté qui servira de fil rouge à notre programme. On la retrouve sous plusieurs formes, tant vocales qu’instrumentales.
Les chanteurs et instrumentistes vous entrainent pour un voyage dans les Lowlands et les Highlands – un voyage dont il sera difficile de revenir – au son de ces hypnotiques chansons, alternant la mélancolie la plus poétique et l’euphorie débridée. Le pouvoir de cette musique est tout simplement surnaturel : il suffit de quelques notes pour que s’imposent à notre imagination des visions de lochs, de landes, de châteaux hantés, de paysages côtiers déchirés, ou des senteurs d’herbe grasse mouillée, de chardons et de whisky !
Distribution :
- Fiona McGown, mezzo soprano
- Nicholas Scott, ténor
- Stephan MacLeod, basse
- NN, flûtes et direction
- Bertille Mas, violoncelle
- Domitille Gilon, violon
- Daniel Isoir, pianoforte
Informations et réservation : Voir la page